“La Co-Fabrik“
Réhabilitation d'un ancien site industriel en espace public et lieu d'habitation.
- Projet de Fin d'Études -
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Programme :
Réhabilitation d'une ancienne halle industrielle en ERP, locaux associatifs, construction de logements collectifs, reconstruction d'une déchetterie aux normes, espaces publics, jardins partagés, commerces.
Localisation :
ZAC Flaubert, Grenoble, Isère (38)
Cycle :
Master 2
Équipe :
Émilie BONNET
Estelle DREVET
Julien FAURE
Enseignant(s) :
Nicolas DUBUS
Guillaume PRADELLE
Stéphane SADOUX
Anne-Monique BARDAGOT
Jean-Cristophe GROSSO
Jury :
Nicolas DUBUS
Pascal ROLLET
Bruno GEORGES
Philippe LIVENEAU
Barbara MARTINO
Olivier BALAŸ
Alain VARGAS
Le projet de LA CO-FABRIK s’inscrit dans le contexte du renouvellement urbain de la ZAC Flaubert de Grenoble. Il propose un programme multiple, qui mêle habitats, équipements publics et commerces, au sein d’un îlot de 4,7 hectares. La thématique de la revalorisation est la ligne directrice du projet.
Ce dernier s’est nourri de l’existant, de l’histoire du site, du « déjà là », ici envisagé comme une véritable ressource. La question de la gestion des déchets a été le point de départ de la conception du projet. Dans cette optique, sont proposées la création d’une déchetterie couplée à un atelier de réparation et la requalifcation d’anciens bâtiments industriels en lieux d’activités innovant sur cette même question. L’ensemble fonctionne en synergie et participe à redynamiser le quartier et à lui conférer une plus grande attractivité.
L’idée de revitaliser le quartier a aussi eu son importance. Le travail réalisé sur l’aménagement paysager de l’îlot crée des espaces capables d’accueillir une biodiversité riche, mêlant intimement les activités humaines à un contexte végétal très présent.
Enfin, une volonté notable, celle de mettre l’homme au cœur du projet, a été portée au travers de la conception programmatique et architecturale. Les logements, équipements et espaces publics sont conçus comme des lieux propices aux rencontres, au partage et favorisant la mixité.
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Afin de préserver l’identité du site et de maintenir les repères visuels existants, le projet propose de requalifier le bâtiment existant.
Le parti architectural prévoit une intervention « dans les murs », dans le but de ne pas totalement dénaturer l’identité du bâtiment et apporter ainsi une lecture contemporaine, par un dialogue entre héritage et modernité.
Cette approche inscrit la réflexion dans un objectif économique et de développement durable posant en premier lieu la question de la revalorisation de l’existant.
Un ensemble de volumes indépendants de l’enveloppe est disposé à l’intérieur du bâtiment. Ces volumes s’inscrivent dans la trame de la structure existante et viennent l’effleurer ; réalisés en ossature bois isolée, ils contrastent avec les matérialités de la structure et du sol.
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L’architecture de la déchetterie se veut démonstrative d’une volonté d’expérimenter une gestion alternative des déchets, au travers de la pratique du réemploi ; elle a été conçue en accordant une attention toute particulière au choix des matériaux, récupérables ou recyclables, et envisagés comme matière à projet.
La charpente est constituée d’éléments réemployés (les fermes métalliques) et d’éléments neufs (les poteaux, les poutres et les éléments de contreventement). Les pans de toiture exposés au nord, sont recouverts de plaques en polycarbonate qui laissent passer la lumière, tandis que ceux orientés au sud supportent des modules photovoltaïques bi-verres. Les façades sont quant à elles matérialisées par un jeu de calepinage des tôles provenant de la démolition des bâtiments présents sur la parcelle.
L’objectif de ce projet serait d’amorcer un changement de perception des déchets pour les citoyens, pour que progressivement les déchets soient envisagés comme de réelles ressources.
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Le projet de logements s’appuie sur deux principes : le premier vise à allier les qualités de la maison individuelle, se traduisant par des espaces extérieurs privés tels que la terrasse et le jardin, aux qualités d’un habitat en ville, qui s’expriment par une proximité des espaces de services et, à certains endroits, des espaces communs dédiés aux habitants.
Le second vise à établir une gradation des espaces publics à privés, de manière à ce que le degré de privatisation de chaque lieu soit clairement identifiable.Cette gradation (espace public à espace privé), est traduite par la constitution d’entre-deux positionnés entre le logement et les circulations communes horizontales (coursives).
L’enveloppe constitue comme une coque de protection qui préserve à la fois le logement et le cœur d’îlot. Ainsi, le traitement des façades diffère selon la situation, sur le cœur d’îlot ou sur l’extérieur, conférant à ces lieux des ambiances distinctes.
